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Fers brisés

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Message par Invité Mer 9 Avr - 16:26

"Fers brisés" est un le morceau du background de l'ours, un barbare cimmérien amnésique et esclave. Le texte raconte en fait comment il à fui de sa condition d'esclave vers celle d'homme libre. Ce n'est qu'un petit bout de bg sans prétention, mais je le partage avec vous !


Fers brisés



L’homme courait à travers les bois, soulevant feuilles mortes et poussières à mesure de ses foulées, suivant le rythme de sa respiration saccadée. Son sang martelait ses tempes et son cœur lui semblait sur le point de jaillir hors de sa poitrine et pourtant il maintenait son effort, poussé en avant par une peur viscérale des hommes lancés à sa poursuite.

Son corps était plein d’égratignures dues aux branches épineuses et aux bosquets denses qu’il traversait, comme une bête traquée croyant perdre ses poursuivants. La sueur ce mélangeait au sang et à la lymphe et un feu parcourait tout son corps meurtri, ajoutant un poids à la fatigue.

Il entendait derrière lui les cris de ses ennemis et les hennissements de leurs montures, ils n’étaient plus qu’à quelques dizaines de mètres derrière lui mais peinaient à faire avancer leurs chevaux à travers la dense végétation de la forêt, ce qui jusqu’à présent représentait sa plus solide chance de survie. Mais son endurance faiblissait peu à peu et les esclavagistes regagnaient lentement du terrain, bientôt ils seraient sur lui et sa médiocre tentative d’évasion prendrait fin.

Soudain, au sortir d’une clairière le fuyard ce trouva nez à nez avec une paroi rocheuse haute comme six hommes. « Impossible de l’escalader » pensa t-il. Que faire ? Ce caché ? Ou ? Trop tard, déjà les hommes à ses trousses déboulaient dans la clairière. Ils étaient trois et affichaient un rictus malsain. L’un d’eux mit pied à terre et s’approcha lentement de l’homme à présent plaqué à la paroi.

« Ne fait pas l’imbécile esclave, rend toi gentiment et tu t’éviteras des souffrances inutiles. Allons, approche doucement » lâcha t-il en ponctuant sa fin de phrase par un geste de la main adéquat.

L’homme les dévisageait un à un de ses yeux fiévreux à travers ses longs cheveux plaqués sur son front et son visage par la sueur et la crasse. Sa poitrine puissante se soulevait rapidement à mesure qu’il tentait de reprendre son souffle après cette course effrénée.
Les trois esclavagistes hésitaient à s’en approcher, la prudence les incitant à toutes les précautions. Ce n’était certes qu’un esclave, mais c’était également l’un de ses barbares qu’ils avaient capturé dans une forêt loin au nord. Il était grand et solidement bâti, affublé de bras puissants qu’ils avaient vu à l’œuvre dans de nombreux travaux physique. Cet homme avait la force d’un taureau sauvage, et s’il décidait de s’en servir ils ne pourraient pas le ramener en un seul morceau.

Voyant qu’il ne bougeait pas d’un poil, l’esclavagiste l’interpella à nouveau

« Allons ! Soit raisonnable, tu es seul et à moitié nu, nous sommes trois, armés et cuirassés. Si tu te rends sagement, tu ne seras pas battu. Tu as ma parole. »

Le guerrier sourit. Cet argument aussi mensonger soit-il porterait peut être ses fruits avec ce sauvage ignorant. Cependant son sourire s’effaça bien vite lorsque il vit le barbare ce baisser et ramasser une pierre aussi grosse que son poing. Visiblement il n’avait pas du tout l’intention de ce rendre. Voyant cela, les deux autres esclavagistes mirent pied à terre à leurs tours et tirèrent leurs épées courtes de leurs fourreaux tout en s’approchant du barbare qui finit par être encerclé et acculé contre la roche.
Dans son regard la crainte avait disparu, laissant place à une détermination farouche et primaire. Il luttait à présent pour sa survie, et dans l’instant, cela faisait de lui la plus dangereuse des créatures de la forêt.

L’un des trois hommes lui faisant face ce jeta alors sur lui, une lueur meurtrière dans le regard. Levant bien haut son épée, il tenta de l’abattre sur le crâne du fuyard qui interrompit son geste en lui bloquant les poignets alors que l’épée était toujours en suspension au dessus de sa tête. Leurs visages n’étaient à présent qu’à quelques centimètres l’un de l’autre et le temps sembla suspendre sa course un instant, jusqu'à ce qu’un cri barbare et animal ne le libère. La pierre vint frapper le visage de l’esclavagiste avec une violence inouï, le premier coup faisant craquer le cartilage du nez et déversant un flot de sang. Le second lui fendit le crâne et le troisième acheva de faire sortir la cervelle qui commençait à filtrer.

Tandis que les deux autres ce jetaient sur lui, l’esclave s’empara de l’arme du mort et l’agita dans une série de geste désordonnés accompagné de grognements bestiales. Il n’avait jamais appris à ce battre avec une épée, mais la rage et l’envie de vivre portait son bras. Il ce jeta sur l’homme à sa droite et lui porta un coup d’estoc que ce dernier dévia avec son épée avant de riposter d’un coup de taille sur l’abdomen du barbare qui ne recula pas sous la douleur et qui au contraire bondit sur son adversaire, les deux corps allant rouler dans le sol herbeux.
Mu par l’instinct, le barbare mordit profondément la joue de l’esclavagiste qui poussa un hurlement terrifiant alors que le sauvage rejetait sa tête en arrière, un morceau de chair sanguinolente entre les dents. Puis ses deux poings réunis s’abattirent à plusieurs reprises sur la tête de l’ennemi comme une masse, étouffant le cri dans un gargouillis répugnant et ne laissant qu’une pulpe rougeâtre à la place du visage.

Soudain et comme avertit du danger, l’esclave ce jeta sur le coté mais trop tard pour éviter la lame du dernier adversaire qui lui transperça le biceps de part en part, lui arrachant un cri rauque et animal. Il roula sur le coté, cherchant à tâtons dans les feuilles morte ce que sa main identifia bientôt comme le pommeau d’une épée. Il se releva tandis que sa vu commençait à se brouiller et le monde à tanguer. Il brandit alors bien haut son épée et l’abattit de toutes ses forces en direction du guerrier lui faisant face qui vit sa lame se briser alors qu’il l’opposait à celle du barbare. Ses yeux exprimèrent une surprise infinie alors qu’il tombait dans l’herbe, le tronc fendu en deux de l’épaule à l’abdomen.

A son tour le barbare du nord tomba à genoux, extenué par la fatigue et les blessures, couvert de sang de la tête aux pieds, le liquide carmin appartenant à l’homme qu’il avait tué coulant sur ses lèvres et son menton, contrastant avec la masse brune de sa barbe. Ainsi c’était cela le gout du sang…tandis qu’il sombrait dans l’inconscient, il sentit des bras vigoureux s’emparer de lui et le soulever de terre.

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Voilà ! je suis bien sur ouvert aux critiques et aux suggestions, c'est un moyen pour moi d'améliorer le texte !


Dernière édition par l'ours le Sam 26 Avr - 1:41, édité 1 fois
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Message par Inanna Mer 9 Avr - 17:13

Et bien c'est une introduction très sympathique. J'ai apprécié le descriptif du combat qui ne fait pas de ton personnage un maître d'arme par nature. Celà fait d'ailleurs penser aux images de Conan le barbare lors des premiers combats de gladiateurs ou Conan surclasse ses ennemis uniquement grace à sa puissance. L'on retrouve celà aussi dans les nouvelles d'Howard.
Bref, un barbare qui combat comme un barbare et non comme un samouraï. J'aime bien Wink
Quant au personnage, on le visualise déjà mais pas trop, ce qui donen envie de le découvrir un peu plus. Plus qu'à paufiner sa description physique dans la suite What a Face
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Message par Invité Mer 9 Avr - 18:59

C'est également mon point de vue ! à cette époque, l'ours est fermier réduit en esclavage, il n'a strictement rien d'un guerrier, ce qui le sauve comme tu l'as souligner c'est sa force brute et son coté "berserker" je dirais. A coté de ça, il n'a strictement aucune technique et on le voit dans le texte !

heureux que ça te plaise en tout cas. La suite est déja écrite, je la posterais si ça vous plait !
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Message par Invité Mer 9 Avr - 22:29

Mélandréa la sorcière


La jeune femme contemplait à présent l’homme allongé sur sa couche. La veille lorsque les hommes du village l’avait apporté jusque chez elle, il était inconscient, fiévreux, souffrait d’une blessure superficielle au torse et d’une autre plus sérieuse au bras.
Elle avait stoppé l’hémorragie et recousu ses chaires meurtries. Toute la nuit elle avait épongé son front plein de sueur et veiller sur son sommeil agité. A l’aube il semblait s’être apaisé et dormait à présent comme un enfant.

Elle l’avait lavé, avait coiffé et parfumé ses longs cheveux chatains et légèrement ondulés. Elle avait taillé sa barbe broussailleuse avec douceur et avait massé ses membres perclus de fatigue.
Tous ses soins n’avaient pas été qu’une corvée, au contraire. L’homme était grand, et large d’épaules. Ses muscles étaient souples et longs, ses bras puissants et ses cuisses sculptées par l’effort et la marche. Elle le devinait assez jeune, peut être la trentaine ou un peu plus et malgré la malnutrition évidente, elle trouvait qu’il dégageait une certaine vigueur, quelque chose d’animal et de sauvage. Elle convint qu’il était plutôt bel homme et assurément bon guerrier. Ne lui avait on pas rapporter qu’il était sortit seul survivant d’un combat contre trois hommes en armes ?

Doucement, il ouvrit deux yeux bleus/verts et elle ce précipita à son chevet.

« Comment te sens-tu ? »

Il ce redressa doucement et sans un mot, grimaçant sous la douleur. Elle plaqua sa main blanche et douce sur son torse

« Ne force pas trop. Je suis Mélandréa la guérisseuse, et toi quel est ton nom ? »

A nouveau sa question ne lui apporta aucune réponse du barbare qui lui sourit gentiment. « Es tu muet ? » elle sourit et se redressa, cheminant avec grâce jusqu'à un chaudron suspendu au dessus de l’âtre et en revint avec un bol de soupe brulante qu’elle lui tendit avec le sourire.

« Mange, tu as besoin de reprendre des forces. »

L’homme s’empara du bol e et fit honneur aux talents de cuisinière de son hôtesse qui le regardait manger, satisfaite.

« Tu es resté inconscient toute la journée d’hier. Cette nuit également. Tu es en Brythunie au cas où tu l’ignore. Dans ce village les gens sont discrets et ne te poseront pas de questions. Et puis ils n’aiment pas trop qu’on leur en pose non plus, tu es en sécurité parmi nous. Je vais te laisser, j’ai à faire dehors. »

Le barbare sourit de nouveau en guise de remerciement alors que Mélandréa quittait la maison affublée d’un panier tressé. La Brythunie…pour avoir déjà vu une carte, il savait que la Brythunie était loin au sud-est de l’endroit ou vivait ces « barbares du nord » auxquels on l’assimilait. Etait-il réellement membre de ce peuple ? Il l’ignorait. A vrai dire il lui semblait être né esclave, il ne ce souvenait pas du tout sa vie antérieure ni du moindre détail le concernant. Il ignorait des choses essentielles comme son nom ou son âge et chez son ancien maître Némédien on le prenait souvent pour un fou ou un demeuré à cause de cela et de son mutisme quasi-permanent.

Un fou ? Assurément il l’était. Il avait tenté le pari fou de devenir un homme libre et l’avait gagné. Il avait parcouru des lieux à travers les plaines et les forêts, depuis la Némédie jusqu’en terre Brythunienne. Sa liberté il l’avait conquise, achetée au prix du sang et du courage.
Il sourit alors qu’il aperçu la silhouette de Mélandréa par la fenêtre, affairée dans la cour de la ferme et éclairée par un soleil ardent. Cette femme lui avait sauvé la vie…il éclata alors de rire et se ravisa bien vite sous la douleur, ce mordant la lèvre tandis que des larmes de joies s’écoulaient sur ses joues. C’était un homme sans passé, mais à présent il avait un futur. Un futur dont il serait le seul maître.
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